En un sens, je la hais, je lui en veux, du plus profond de mon coeur, de mon corps et de mon esprit.
De l'autre côté, je l'aime, du plus profond de mon coeur, de mon corps et de mon esprit. A ce stade ce n'est plus "aimer" c'est vouer une adoration quasi-dépourvue de faille à sa personne.
La somme de la haine et de l'adoration est mathématiquement l'indifférence totale.
Sauf que je n'aimerais pas limiter mes échanges à de simples bonjours.
Pourquoi ?
Certains ont le besoin d'être aimé. J'ai appris à contrôler ce besoin car hors du cercle familial rares sont ceux qui m'aiment vraiment. D'ailleurs je ne leur demande pas de m'aimer, ça me donnerait trop de responsabilité, j'aurais sans cesse la crainte de décevoir ceux qui m'aiment, de ne pas être à la hauteur.
Moi, j'ai simplement le besoin d'aimer. Et surtout, le besoin de cibler cet amour sur une personne identifiée. Pour l'instant, mon conditionnement personnel fait que la cible est demeurée la même malgré les changements qui se sont produits durant les derniers mois de ma misérable existence.
Et si je me mettais à éprouver de l'indifférence pour elle avant de lui avoir trouvé une remplaçante, la période d'entre d'eux serait des plus improductives pour moi, je n'aurais plus goût à rien et d'ailleurs la vie ne vaut rien si je n'aime pas. Tous mes projets n'auront aucun but extérieurs à ma personne et comme je me contente finalement d'assez peu pour ma propre personne, comme je n'aurais plus personne à convaincre, je ne ferais plus rien, je serais une larve.
Ce ne sont pas des menaces, ce n'est pas une tentative d'attirer une quelconque pitié malgré que ça en a franchement l'air. Non, ce ne sont que des mots en l'air.
Je ne sais pas si tu préfères que je t'en veuilles ou si tu préfères que je te déteste, je te laisse le choix, prend le comme une sorte de "cadeau d'anniversaire".