L'électricité est totalement coupée dans le village mais la batterie de mon ordinateur indique encore 8h de possibilités. Il fait nuit mais personne ne dort. Par la porte entr'ouverte j'aperçois, dans le couloir, une lumière bleutée qui émane des chambres de Clothilde, Manon et Elizabeth. On dirait que tout le monde bosse encore, même si nous sommes sensés être en vacances. Sauf Jeanne, à ma droite, qui s'est assoupie, son livre posé sur son ventre, au moment où la luminosité a été trop faible pour continuer à lire.
Nous sommes arrivés par le téléphérique de 14h17 et nous avons loué des vélos "Chez Jo" pour la semaine. Manon a soulevé le problème que toutes les rues du village étaient en pente forte, mais cet argument ne nous a pas paru particulièrement pertinent. Le guide conseillait de louer une bicyclette, si possible un modèle avec sac cabas intégré et de prendre l'unique bus circulaire si vraiment le visiteur était fatigué. Alors c'est ce que nous ferions.
Elizabeth a proposé que nous commencions par "boire des coups" sur la place face au téléphérique. La place n'a pas de nom, tout le monde l'appelle "la place" parce que de toute manière c'est le seul endroit d'une surface conséquente qui soit entièrement horizontal. Elle est surplombée par une petite excroissance rocheuse elle-même surmontée d'une ancienne tourelle d'allure médiévale.